Tragique contrariété entre fait
politique et règle juridique.
En Afrique noire en général, et en RDC en particulier, le
système socio-normatif s'analyse comme un "Etat de droit-politique"
où le principe politique associé à la tribalité, (préalablement instrumentalisée)
domine le principe juridique. Mais, le principe politique lui même, centré sur
la domination et l’accumulation des privilèges au profit de quelques individus
ou de quelques groupes d’individus, est éloigné de la satisfaction des besoins
des collectivités primaires, locales ou tribales avec lequel il finit par
entrer en concurrence. De leur côté, loin de trouver leur compte dans ce jeu de
pouvoir et cette lutte de dominance, celles-ci développent des attitudes de
plus en plus particularistes, rejetant le pouvoir et le droit de l’Etat au
profit du pouvoir et du droit de la tribu, de l’ethnie, du groupement local.
Finalement, on s’installe dans un cercle vicieux destructeur de l’ensemble.
Surtout que dans cette lutte d’hégémonie, l’on a perdu le sens, la
signification et le contenu de l’Etat, du Droit et de l’Ethnie. Naturellement
on ne se préoccupe plus de ce qui pourrait les unir de façon efficace autour
des entreprises de développement.
(Pierre AKELE Adau et Angélique Sita, Des
lois indispensables pour l’application de la constitution de la troisième république,
CEPAS, Octobre 2006, p9).
Sortir de la logique de destruction est une nécessité pour
les membres de la nation congolaise.
S'il vous plaît, n'attendez pas un ordre pour agir au profit
des populations congolaises et de l'existence d'un Etat de droit en RDC.