Kananga : Traqué par les autorités
provinciales, un journaliste de Radio Okapi évacué sur Kinshasa
Le journaliste Basile Bakumbane de Radio Okapi a dû être
exfiltré en catastrophe lundi par avion de Kananga pour Kinshasa par les soins
de la Monuc. L’opération
a été dictée par le souci du représentant spécial du secrétaire général de
l’Onu en RDC et les responsables du media précité de le soustraire des menaces
de mort qu’il a reçues tout au long du dernier week-end de la part des correspondants
anonymes.
Basile Bakumbane a notamment relevé qu’en dépit de la coupure inexpliquée du
courant électrique dans la salle où était organisée le vote, celui-ci s’est
déroulé normalement sous la lumière combinée des projecteurs des cameras,
des lampes torches, des écrans des téléphones portables et des bougies.
Menacé d’abord au téléphone par les autorités du Kasaï occidental, le
journaliste de Radio Okapi s’est ensuite senti traqué par des inconnus à
domicile comme sur son lieu de service. L’insécurité devenant croissante, il a
dû entrer en clandestinité jusqu’à son transfert lundi soir à Kinshasa, par un
vol de la Monuc.
On rappelle que dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, un autre journaliste
de Radio Okapi, le regretté Serge Maheshe, a été assassiné par des hommes
armés à Bukavu. Lundi à l’occasion de la journée d’hommage au défunt, William
Lacy Swing, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’Onu en RDC a non
seulement condamné cet acte odieux, mais aussi protesté énergiquement contre
la traque dont est l’objet Basile Bakumbane.
Goma : Un cameraman de la RTNC tabassé
On apprend par ailleurs qu’un cameraman de la RTNC, du nom de Théo Barula, a été copieusement
tabassé jeudi dernier à Goma, alors qu’il venait de sortir de son domicile, en
route pour son lieu de travail. L’incident indiquettant s’est produit vers 5
heures du matin, à une dizaine de mètres d’un célèbre dancing bar dénommé
« Sun City ».
Alors qu’il passait devant ce débit de boissons, il a été attaqué par une
vingtaine d’enfants de la rue, communément appelés « Mayibobo ».
Visiblement en état d’ébriété, ceux-ci se sont mis à le rouer de coups et
de bâtons avant de lui arracher ses deux téléphones portables une somme de 50
dollars USD, sa carte de service ainsi que sa carte d’identité (carte
d’électeur). Pendant que le victime était conduite d’urgence à l’hôpital,
ses agresseurs se retiraient tranquillement sans être interpellés ni inquiétés
par qui que ce soit.
Kinshasa : Anne-Marie KALANGA de la RTNC attaquée et grièvement
atteinte par balle
La présentatrice de l’émission « Karibu environnement » sur les
antennes de la chaîne publique RTNC (Radio-télévision nationale congolaise),
Anne-Marie Kalanga, n’a pas encore subi l’opération chirurgicale sur sa jambe
droite.
Rencontrée lundi au pavillon 2 de la Clinique Ngaliema où elle est internée, Anne-Marie Kalanga a confié que les médecins ont pris
l’option de ne pas procéder dans l’immédiat à une opération chirurgicale, le
temps pour eux d’observer l’évolution de l’état de santé de la patiente ainsi que
de ses deux plaies.
La journaliste de la RTNC bien que clouée toujours à son lit et couverte des draps était toujours
rassurante, estimant que son état de santé était relativement bon. Elle a reçu
lundi la visite des membres du Comité de gestion de la RTNC ainsi que des délégués
du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC,
William Swing. Ce dernier lui a adressé un message très réconfortant, lui
souhaitant un prompt rétablissement.
Elle a indiqué que ses soins médicaux allaient être pris en charge par le
gouvernement et la RTNC. Ce qui n’est pas le cas pour son jeune frère Jean-Paul Kabemba dont l’état de
santé paraissait être plus préoccupant car très affaibli. Rappelons que
la journaliste et son jeune frère ont été attaqués dans la nuit du samedi à
dimanche par une bande d’hommes armés qui ont tiré plusieurs coups de feu sur
leurs jambes droites sans avoir rien emporté dans la maison.
Bukavu : Assassinat de Serge
Maheshe, l'UNPC proteste à travers des manifestations
L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) et les
organisations professionnelles des médias entament une série de manifestations
pour condamner cet énième assassinat contre un journaliste en moins de 3 ans,
rapporte radiookapi.net
Une messe de suffrage est prévue mardi 19 juin à Notre Dame
de Fatima, dans la commune de la
Gombe. Ces manifestations s’étendront jusque vendredi 22
juin. L’UNPC organisera, de 9 h à 11 h locales, un sit-in devant l’état-major
général des FARDC. A cette occasion, une délégation de la corporation remettra
un mémo au chef d’état-major général des FARDC.
L’UNPC lance ainsi un appel à la mobilisation générale des journalistes et des
professionnels des médias, «en vue d’obtenir des autorités congolaises la
cessation des menaces et autres assassinats des journalistes, et que les
auteurs de ces actes soient punis.»