Congo-Kinshasa: Trop, c'est trop,
les journalistes chez Dieudonné Kayembe ce vendredi !
© La
Prospérité (Kinshasa)
20 Juin
2007
Publié sur le web le 20 Juin 2007
Kinshasa
Les
professionnels des médias congolais s'inviteront ce vendredi 22 juin à la
cérémonie de prise d'armes du nouveau Chef d'Etat-major général des FARDC, le
Lieutenant-général Dieudonné Kayembe Mbandakulu.
Non pour
couvrir l'événement, mais pour observer un Sit-in dont le point culminant sera
la remise d'un mémo reprenant les revendications sécuritaires des journalistes.
Ceux-ci veulent ainsi protester contre la vague de meurtres qui ensanglantent
la corporation.
Les
journalistes congolais sont attendus nombreux, très nombreux ce vendredi 22
juin à l'Etat-major Général des FARDC pour observer un Sit-in et remettre au
nouveau Lieutenant-général Dieudonné Kayembe Mbandakulu un mémo qui reprend les
revendications portant sur leur sécurité. Les professionnels des médias, qui
passent des nuits entières dehors, bravant les dangers de tout genre pour
informer le public sur la marche de la nation, en ont assez de faire les frais
des hommes en armes.
En deux
ans, que de journalistes sont tombés victimes d'une violence aveugle ? Tout est
parti du double meurtre du très regretté Franck Ngyke et son épouse Hélène Mpaka
en novembre 2005. Comme si cela n'avait pas suffi pour étancher la soif des
sangsues, le sang de Bapuwa Muamba avait inutilement coulé entre les deux tours
de la présidentielle de 2006. La désapprobation, l'indignation, la
consternation, que ces actes d'une extrême sauvagerie suscitèrent dans
l'opinion, étaient telles que d'aucuns s'étaient mis à espérer que les tueurs
réfléchiraient plus d'une fois avant de se livrer à une nouvelle sale besogne.
Voici
qu'ils viennent de récidiver, le mercredi 13 juin, en tuant gratuitement Serge Maheshe,
journaliste à Radio Okapi à Bukavu. Trop c'est trop. C'est la ligne rouge qu'il
ne fallait pas franchir. Les chevaliers de la plume et leurs collègues de
l'audiovisuel tiennent à le faire savoir au Lieutenant-général Dieudonné Kayembe.
Celui-là qui a promis de faire mieux que ses prédécesseurs. L'homme s'était
engagé, en apprenant sa nomination, à renforcer la discipline au sein de
l'armée. Il promettait aussi de faire respecter les droits de l'homme.
S'il est
vrai que l'on ne peut pas lui demander, ni à l'Inspecteur Général de la Police Nationale