Ces derniers temps en France, nous assistons à un phénomène bizarre qui se
développe dans la communauté congolaise : la prolifération tous azimuts des
sectes religieuses nébuleuses connues plus sous le vocable de « Groupes de
prière » Le comble est que la quasi-totalité de ces sectes est dirigée par des «
Charlatans» qui galvaudent la réputation des véritables « Pasteurs »
Exploitant la crédulité de leurs fidèles, ces faux « Pasteurs » se permettent souvent d'organiser des veillées de
prière soi-disant d'expiation, auxquelles sont conviés les Frères et Soeurs en
Christ.
C'est pendant ces veillées que nos « Pasteurs » font
des révélations surprenantes à l'endroit de certaines Soeurs en Christ de moeurs
légères ; du type : « Nzambe apesi ngai vision, alobi ete yo ozali mwasi oyo
mpenza atindelaki ngai. Mobali oyo ozali kovanda na ye akoki na yo te »
(Dieu m'a donné une vision, tu es la femme qu'il m'a envoyée, ton mari n'étant
pas l'homme qu'il te faut).
Naïve et déstabilisée par cette fausse révélation, la Soeur en Christ n'a pas
d'autre choix que de céder aux avances de notre « Pasteur Kinsekwa ». En
rentrant chez elle, c'est la dispute avec son mari légitime et quand ce dernier
, irrité par la conduite de sa femme, porte la main sur elle, c'est le moment
choisi par Madame pour quitter le foyer et aller squatter chez notre divin
Pasteur. Celui-ci, qui profitant de la situation, n'hésite pas à engrosser la Soeur en Christ pour faire
le Christ. En plus de ces abus sexuels, nos « Pasteurs » n'hésitent pas à
truander leurs fidèles en leur exigeant des Mabonza, toujours au nom de notre
Seigneur Jésus-Christ, alors que celui-ci n'a rien demandé.
Quel mari pourra
tolérer que sa femme puisse fréquenter ces Temples du Mal ?
Parmi les femmes congolaises mariées qui fréquentent
régulièrement ces groupes de prière et leurs différentes veillées de prière,
certaines profitent du laxisme de leurs maris pour se livrer à la débauche en
allant passer la nuit avec ou chez leurs amants abusant ainsi de la confiance
de leurs maris qu'elles traitent de « de vrais yuma ». « Vrais yuma, ils ne se
donnent jamais la peine de vérifier si réellement madame est partie à la
veillée de prière ou ailleurs.
Aujourd'hui en France, ces groupes de prière sont devenus
des véritables Agences de divorces et de mariages bidon. Dans la quasi-totalité
de couples où seule la femme fréquente ces groupes de prière, les disputes
conjugales sont monnaie courante et les problèmes tournent toujours autour de «
notre pasteur a révélé ceci ou cela. Soit notre maison est envoûtée ou que la
famille du mari ne veut pas de notre mariage. Donc, il faut faire appel à notre
« Pasteur » pour le désenvoûtement.... Et quand le mari refuse d'accueillir le
Pasteur charlatan, à la maison il est alors taxé de « Ndoki ou sorcier et de
complice avec sa famille ».
Ces « Pasteurs » qui prétendent être détenteurs des pouvoirs
divins et qui trompent leurs fidèles avec des fausses prédications sont-ils
conscients des dégâts qu'ils causent dans plusieurs foyers ?
Ce n'est pas en mémorisant quelques passages bibliques que
l'on peut se faire passer pour un Pasteur ou « Papa mokambi » dans le but
d'abuser sexuellement des femmes d'autrui... et de recueillir l'argent sous
forme de « Mabonza ou offrande et collecte »qui ne sert pratiquement qu'au
Pasteur et à sa famille.
Le temps est venu que les véritables représentants de Dieu
se mobilisent pour mettre hors d'état de nuire ces brebis galeuses.
Le débat est ouvert ...
© Dr Tumba Tutu-De-Mukose
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