Au Congo, l’absence des débats, l’immaturité politique et
intellectuelle de nombreux politiciens les poussent à recourir à la politique
en « dehors » des institutions.Beaucoup ont encore du mal à rompre
avec les vielles méthodes violentes de résolutions de conflit.
Ainsi, l’usage des poisons est fréquent à Kinshasa pour
faire taire ou dissuader la population ou un adversaire. Une arme discrète
d’élimination politique contre laquelle personne n’est à l’abris :
opposition ou pouvoir car historiquement les poisons sont utilisés pour
éliminer des témoins gênants et tout « bâton dans les roues » d’un
régime. L’absence d’une justice investigatrice à la hauteur fait que la plupart
des morts par poison ne savent même pas qu’ils ont été empoisonnés. Les
sciences forensiques qui s’occupent des principes scientifiques et des méthodes
techniques appliquées à l'investigation criminelle, pour prouver l'existence
d'un crime et aider la justice à déterminer l'identité de l'auteur et son mode
opératoire n’existent pas au Congo.
Les personnes empoisonnées disparaissent et les perpétreurs
ne subissent aucune inquiétude.c’est avec aisance que l’empoisonnement est
devenu en vogue pour reconfigurer de l’espace politique et son
entourage?
Les sources proches des services secrets congolais ne cachent
plus leur désarroi. Les empoisonnent surtout politiques ont repris avec
effervescence en RD Congo. Faire la politique est devenu un danger quotidien.
Le gouvernement congolais dément toute implication dans les
empoisonnements présumés des cadres congolais. La question que l’opinion se
pose à cet effet est de savoir comment un homme peut-il assumer sa propre
sécurité contre l’empoisonnement ?
On est informé combien de politiciens continuent d’aller
bouffer chez leur parents par crainte d’être empoisonné. L’atmosphère de
terreur due au manque de confiance des gérants de la nation n’aide pas non plus
à dissiper les craintes. Les congolais sont convaincus que les rwandais
utilisent l’empoisonnement pour arriver à leur fin, mythe ou réalité ? les
arguments sont dans les camps.
Les poisons arrivent à bout des personnes par des
substances que si inhalées, ingérées, absorbées ou injectées, détruisent
les structures ou les fonctions du corps. Quelques types de poisons peuvent
agir immédiatement sur le corps, d'autres peuvent agir plus lentement. Quelques
poisons, comme le cyanure, sont si toxiques ils exigent seulement qu'une minute
revienne à être nuisible, tandis que d'autres, comme des vaporisateurs de
jardin, soit cumulative et exige l'exposition au cours d'une longue période
pour réaliser le même niveau de toxicité. Certains peuvent être le cancérigène
et causer des formations cancéreuses fatales quelques années après
l'exposition, et enfin l’injection du virus du Sida est devenue aussi une forme
de véritable sentence à la mort.
Ce présage n’est nullement d’un pays qui se développer. Les
intellectuels de la diaspora refusent de rentrer au pays par crainte d’être
arrêter. L’intolérance est au maximum et des problèmes de contrôle de certaines
personnes qui empoisonnent aussi par fanatisme et loyauté à leur chef est un
grand danger. Peut-être qu'on connaît l’ oeuvre de Gustave Flaubert de 1853
dans laquelle il décrit la manière d'un empoisonnement. Aujourd'hui, un
siècle et demi plus tard, l'angoisse de cette mort est la même.
© Mireille Fayila