La Dubai
World, une holding des Emirats, a en effet annoncé qu'elle
allait aider le Rwanda à développer un tourisme haut de gamme en misant sur la
beauté unique des paysages. Outre des terrains de golf dont les revenus
permettront d'en promouvoir la pratique auprès des habitants, en particulier
les jeunes, et la construction d'un hôtel de luxe à Kigali, la capitale, il
s'agit pour la société de Dubaï de développer "le parc national de
l'Akagera, qui comprend 1 800 km2 de plaines et de vallons dans le nord-est du
pays", rapporte l'hebdomadaire kenyan The East African. Le projet prévoit
également la rénovation de deux hôtels et la construction d'un luxueux camping
respectueux de l'environnement, tous situés dans ce Parc national des Volcans,
"qui abrite les deux tiers des 680 derniers gorilles de montagne de la
planète et qui permettront aux visiteurs de se trouver au plus près des
animaux", précise le magazine.Pour la première fois, le Rwanda attire un investisseur du
Moyen-Orient
Si, pour le sultan Ahmad Ben Soulayem, le président de Dubai
World, ce projet est la première pierre d'une association stratégique entre les
Emirats et le Rwanda, les associations de protection de la faune tirent la
sonnette d'alarme. Selon l'Agence rwandaise d'information (ARI), la guérilla
qui sévit dans la République démocratique du Congo (RDC) voisine et le tourisme
sont les ennemis des derniers gorilles qui survivent dans ces régions, et dont
la protection n'est plus assurée.
© Copyright Courrier International | 18/10/2007